La perspective de développement s’est affichée tant en Occident qu’en Afrique avec beaucoup d’acuité au cours de ces dernières années, s’illustrant pour les uns comme un but à atteindre et pour les autres comme un cap à maintenir. Avec le vent de la libéralisation qui irrigue le champ commercial, les opportunités se créent pour l’atteinte de cet objectif. Le droit des contrats publics y joue un très grand rôle et son importance évolue au fur et à mesure que croissent les besoins : d’une part de l’administration pour ce qui est de l’accomplissement de ses missions et d’autre de la population qui se montre de plus en plus exigeante – quant au rendement – envers les pouvoirs publics.
Ce dynamisme va entrainer la mutation idéologique du droit des contrats publics en général et particulièrement de celui qui encadre les contrats de la commande publique. D’un moyen qui d’abord servit à la satisfaction des besoins de l’administration, on en vient désormais à un outil à plusieurs autres objectifs – notamment de promotion du développement durable sur ses trois dimensions (développement économique, progrès social et protection de l’environnement) ou de modernisation de la gestion des finances publiques –.
Au moment où l’Afrique se tourne plus activement vers un horizon d’émergence et en faisant le constat de cet agrégat d’éléments à la fois successifs et dynamiques, il revient de nous pencher sur la question ; et la Revue Africaine de Droit des Contrats Publics (RADCP) apparait comme une sphère de réflexion et de production scientifiques pouvant permettre d’éclairer sur les nombreuses mutations des contrats publics, afin de saisir leurs enjeux incessants.
Mesdames/Messieurs !
Voici une tribune pour vous ; un espace qui s’offre à vous.
John Eric DICKA
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