La gestion durable et efficace des projets de développement et de leurs environnements d’accueil nécessite une planification environnementale impliquant les notions de révision et d’anticipation.
Les politiques et les mesures économiques des dernières décennies ont contribué à la dégradation excessive du capital naturel et à une augmentation considérable des risques environnementaux. Les avantages, en termes d’emplois et revenus, générés par ces modèles économiques ont été largement insuffisants pour compenser les coûts liés aux externalités sociales et environnementales, d’autant plus que ces coûts, non pris en compte par le mécanisme de marché, sont souvent assumés par les couches de population les plus vulnérables ou par les pays les moins protégés par un cadre réglementaire optimal.
La transition vers un nouvel ordre économique appelé « économie verte », et qui a été placée au centre des discussions de la Conférence Rio+20 en 2012, apparaît comme l’un des moyens précieux dont dispose les pays et la communauté internationale pour parvenir à une croissance dans une perspective de développement durable et d’élimination de la pauvreté et des inégalités sociales. L’économie verte vise à créer des possibilités d’emploi et de travail décent pour tous, tout en préservant les biens et services écosystémiques pour le bénéfice des générations actuelles et futures.
Au cours des vingt années qui ont suivi l’apparition du terme « économie verte » dans le rapport « Blueprint for a Green Economy » (Pearce et al., 1989), l’intérêt pour une transition verte a évolué de plus en plus fortement. Suite à la crise financière mondiale de 2008, plusieurs appels ont été lancés dans l’arène politique mondiale pour un Nouveau Pacte Vert Mondial (NPVM). Ainsi, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a commandité un rapport en 2009 (Barbier, 2010) qui décrit l’économie verte comme une stratégie à long terme pour aider les économies nationales à sortir de la crise. Le Nouveau Pacte Vert Mondial a fixé trois objectifs :
- la reprise économique ;
- la réduction de la pauvreté ;
- la réduction des émissions des gaz à effet de serre et de la dégradation des écosystèmes.
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Par Mamadou Lamine GUEYE
Juriste /Doctorant en Economie Appliquée
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