Les flux financiers illicites et la pêche INN en Afrique : le cas du Sénégal. Par Birahime SECK

Le 18 octobre 2024, le Capitaine de Vaisseau Ibrahima SOW, Directeur de l’information et des relations publiques des Armées a publié un communique de presse informant que « Monsieur le Président de la République effectuera une visite à bord du patrouilleur de haute mer « Cayor » de la Marine nationale… à la base navale Amiral « Faye Gassama » ». Nous avons tenu à rappeler ce fait car, la Marine nationale est partie prenante à la lutte contre la pêche INN. Par ces actions en haute mer et ailleurs, l’Armée nationale, en plus de ces missions traditionnelles, participe pleinement à la lutte contre les flux financiers illicites dans le secteur de la pêche en collaboration avec le Ministère chargé des Pêches (Structure responsable de la supervision et de la coordination de l’ensemble des activités et opérations de surveillance et de protection des pêcheries dans les eaux maritimes sous juridiction sénégalaise en vertu de l’article 83 du Code de la pêche  maritime), du Ministère  chargé de l’Environnement, du Ministère de la Justice, du Ministère de l’Economie, du Ministère de l’Intérieur, de la Haute Autorité chargée de la Coordination de la Sécurité marine, de la Protection de l’Environnement (HASSMAR), du Centre de Recherches Océanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT) etc.

En vertu de l’article 84 de la loi n°2015-18 du 13 juillet 2015 portant Code de la Pêche maritime, les officiers et officiers mariniers de la Marine nationale et les officiers et les sous-officiers de l’Armée de l’Air sont des agents de surveillance des Pêches. Ils sont habilités à rechercher et à constater des infractions conformément aux prescriptions législatives et réglementaires en vigueur.

Fort de la loi, ces agents peuvent, en vertu de l’article 85 du Code la pêche maritime, procéder à la visite du navire en mer, de demander la production de la licence de pêche, du journal de pêche ou de tout autre document relatif au navire ou aux captures qui se trouvent à bord et éventuellement prendre des copies de ces documents, d’examiner les captures à bord, d’examiner les documents de pêche relatifs aux captures effectuées ou ayant fait l’objet de transbordement ». La liste des prérogatives n’est pas exhaustive.

A cet effet, le patrouilleur « CAYOR » et les agents habilités jouent un rôle très important dans la protection des eaux sénégalaises mais, aussi des   ressources halieutiques par le moyen de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (Pêche INN).

 

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Par Birahime SECK,

Coordonnateur Général du Forum Civil, section Sénégalaise Transparency International ; Vice-Président de Tax Justice Network Africa (TJNA)/2021-2024 ; Intervenant au Panel de Financial Transparency Coalition à la Conférence annuelle de l’Union Africaine des Avocats du 17 octobre 2024 à Addis-Abeba

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