Le Sénégal a adopté la loi n°2010 du 28 mai 2010 portant parité absolue entre les hommes et les femmes dans les instances électives et semi électives.
Cette loi a beaucoup fait parler d’elle en 2014 aux élections locales avec sa violation flagrante par ceux qui sont censés l’appliquer et le mettre en œuvre, c’est-à-dire les partis politiques et les autorités étatiques. Ce qui pose la lancinante question de sa pérennisation et de sa « survie », considérant les contestations et les attitudes incompréhensibles des politiques et de certaines organisations qui prétendaient la défendre.
Pourtant la pertinence et l’utilité de la loi sur la parité n’est plus à démontrer. Elle a permis de hisser le Sénégal au 6e rang mondial en matière de représentation des femmes au parlement avec un taux de 42,7 % en ouvrant la porte pour l’entrée massive des femmes à l’hémicycle, aux côtés de leurs frères concitoyens avec ; soit 64 femmes et 86 hommes. Elle a aussi permis d’avoir près de 47 % de femmes aux dernières élections locales de juin 2014. Dès lors, la loi sur la parité se positionne comme un instrument incontournable pour arriver à l’égalité dans la représentation dans le contexte sénégalais. Elle est une manière de « réhabiliter » les femmes dans leurs droits avec la participation des femmes aux instances de prise de décisions.
La loi sur la parité est une loi comme les autres. Seulement, elle a l’avantage d’être l’aboutissement d’une lutte des organisations de promotion des droits des femmes articulée à la volonté politique et à l’existence d’un cadre juridique favorable à l’égalité de genre en droit sénégalais.
C’est une loi simple, courte et compréhensible. Elle n’est composée que de quatre articles. Ces différents articles précisent que l’égalité numérique des Hommes et des Femmes lors des élections de liste dans les institutions totalement et partiellement électives est érigé en règle. Les domaines et conditions d’application sont également cités. La loi fait référence à son décret d’application, précisément le décret n°2011-819 du 16 Juin 2011, et à son intégration dans le code électoral.
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