Il semble que dans notre pays, et nous sommes désolé de le dire, le mérite n’est plus récompensé. Ainsi, nous sommes fondé de dire que les valeurs de courage, de probité et de travail dont la société sénégalaise a toujours été le porte-étendard, en Afrique et dans le reste du monde, ne sont plus considérées comme critères de choix dans la désignation des hommes qui nous gouvernent. La polémique stérile qui enfle, depuis un certain temps, autour de la nomination de Meïssa DIAKHATE, comme Directeur de Cabinet du Ministre Birame Soulèye DIOP, et relayée mal-à propos par une presse sénégalaise suspecte, en est la parfaite illustration.
En effet, depuis qu’il a été nommé à ce poste, Professeur Meïssa DIAKHATE est sous tous les feux de la critique, pour de prétendus passés politiques.
Trouver à redire sur cette nomination, c’est mal connaître qui est Meïssa DIAKHATE. C’est mal connaître cet universitaire au parcours brillant pour qui, éduquer et former les fils de la nation, a toujours été une fonction sacerdotale. Pour tous ceux qui l’auront approché, cet éminent Professeur agrégé des facultés incarne des valeurs d’intégrité, de probité, de désintéressement et d’attachement à l’humain.
Toute sa carrière, on l’affirme et on le répète avec constance, a été consacrée à l’Education et à la formation (de l’élémentaire au supérieur, en passant par l’inspectorat de l’Education), et nous avons alors l’intime conviction que Meïssa DIAKHATE est l’un des plus grands bâtisseurs de la nation, un combattant, au sens vrai du terme, constamment au service du savoir et de la lumière.
Du point de vue politique, les responsabilités que Meïssa DIAKHATE a toujours exercées avec perfection et rigueur dans le domaine de l’éducation, et l’estime que son entourage a toujours placé en lui, ne lui ont jamais permis d’avoir des positions tranchées, encore moins des positions partisanes. Cela ne l’empêchait pas, il est vrai, de participer, en bon citoyen, dans les débats publics contradictoires. Mais, chaque fois que c’était le cas, c’était simplement pour donner son opinion, sous le prisme de la démarche scientifique. Qu’est-ce qu’en dit le droit ?
Ainsi, tous ceux qui, de mauvaise foi, s’agitent aujourd’hui autour de cette nomination doivent être conscients que cet homme mérite des responsabilités beaucoup plus poussées, au sommet de l’Etat.
Par Amath GNING, Juriste.
Parole de sage