Chaque année, les routes sénégalaises sont le théâtre de drames humains, faisant de l’insécurité routière l’une des principales causes de mortalité dans le pays. Excès de vitesse, conduite en état d’ébriété, non-respect du Code de la route et manque de formation des conducteurs sont parmi les principaux facteurs de cette hécatombe.
Malgré un cadre juridique solide, incluant un Code de la route révisé en 2022 et l’Agence Nationale de Sécurité Routière (ANASER), l’application des lois reste insuffisante. Les contrôles sont sporadiques et les sanctions peu dissuasives. Pourtant, des initiatives comme les 22 mesures pour la sécurité routière, le Conseil présidentiel sur la sécurité routière et les Assises des transports montrent une volonté d’agir.
Pour inverser la tendance, des mesures urgentes s’imposent :
Renforcement des contrôles : multiplication des radars automatiques, tolérance zéro pour les infractions graves.
Sensibilisation : campagnes ciblées, intégration de la sécurité routière dans les programmes scolaires.
Formation : permis de conduire conditionné par une formation approfondie, perfectionnement obligatoire pour les chauffeurs professionnels.
Amélioration des données : mise en place d’une base de données fiable pour mieux comprendre et prévenir les accidents.
Une approche globale est nécessaire, incluant l’amélioration des infrastructures, la modernisation du parc automobile et une collaboration renforcée entre tous les acteurs. La sécurité routière est une responsabilité partagée. En agissant aujourd’hui, le Sénégal peut sauver des milliers de vies et construire un avenir plus sûr pour tous.
Par Papa Aly SOW
Juriste Expert en sécurité routière
Machlala je valide Mr Sow